Dans le foisonnement des essais, ceux de Catherine Chalier se distinguent par une philosophie enracinée dans la tradition juive.
Transmettre de génération en génération, méditation assez incroyable et originale sur l'acte de transmettre et d'éduquer (malheureusement épuisé), est un de ces textes qu'il faut avoir lu. La réflexion sérieuse et féconde a tout à gagner d'un tel retour à la source biblique, et les instructions sont nombreuses qui peuvent être appliquées à la foi.
Présence de l'espoir, son dernier livre, est de la même trempe. Comme nous n'avons encore navigué qu'à la surface de ces grandes eaux, difficile de vous en résumer les enjeux, le propos et la portée.
Il n'empêche que sa définition de l'espoir, en contradiction avec le nihilisme ambiant, mérite tout notre intérêt. Qu'est-ce que l'espoir? Fait-il partie de ces illusions vides de sens qu'une philosophie lucide doit déconstruire? En quoi diffère-t-il de l'espérance? Que nous dit-il de nos aspirations les plus profondes?
En s'approchant au plus près de l'espérance chrétienne, tout en demeurant comme au seuil, le livre nous oblige à reprendre et à approfondir la promesse qu'incarne pour nous Jésus-Christ, le Messie.
Catherine Chalier était aussi l'invitée de Victor Malka dans Maison d'études (France Culture):